La maîtrise des coûts et la durabilité sont des aspects fondamentaux de toute entreprise moderne d’exploitation de carrières. L’acquisition d’une pelle pour manutention de granulats est donc une décision judicieuse. L’achat s’avère très rentable pour GESA, un fournisseur de béton, de gravier et de sable ambitieux et soucieux de l’environnement, lorsque l’on calcule les économies de carburant annuelles prévues pour la chargeuse sur pneus Cat 982 XE achetée par la société en 2022. Fournie par Avesco, le concessionnaire suisse de Caterpillar, la machine devrait permettre à GESA d’économiser 12 000 litres de carburant, ce qui équivaut à 24 000 euros par an sur la base de 2 000 heures d’utilisation, par rapport à la chargeuse sur pneus Cat 982M déjà très productive et efficace en possession de l’entreprise. 

Hugo Carambola était aux commandes de la Cat 982 XE pour remplir de gravier les camions en attente quand Aggregates Business a visité la gravière GESA de Montfleury à Vernier, dans la banlieue de Genève, au début du mois de février. « Elle est plus facile à utiliser et plus rapide que la chargeuse précédente que j’utilisais », explique-t-il. « Elle consomme beaucoup moins de carburant et j’apprécie le réglage de l’effort à la jante, qui permet à la chargeuse d’avoir une meilleure traction. J’appuie sur un bouton et je gagne en puissance ! L’habitacle de la Cat 982 XE est également beaucoup plus confortable, avec un soutien lombaire accru. Elle est également équipée de quatre caméras, contre deux sur ma précédente chargeuse. Cela la rend plus sûre. Je suis très satisfait de la machine. » 

La Cat 982 XE fait partie du parc des 34 machines de pointe de GESA présentes sur le site, contribuant à traiter 500 000 tonnes de matériaux par an. Les autres modèles Cat déployés par l’entreprise comprennent les chargeuses sur pneus 966M XE, 972M XE et 982M, quatre tombereaux articulés Cat 730/745, un bulldozer à entraînement électrique D7E, des pelleteuses hydrauliques 324E, 329D, 330L et 352F, ainsi qu’une mini-pelleteuse 302 CR et une mini-pelleteuse 301.8. Le site dispose également de cinq groupes électrogènes Cat pour permettre à GESA de produire sa propre électricité, car le réseau public n’est pas en mesure de répondre à la demande d’électricité de l’entreprise. 

GESA effectue régulièrement des vols de drone pour vérifier les stocks, les routes de transport et d’autres analyses du site de la carrière. Le drone de l’entreprise ne pesant que 250 g, aucune autorisation spéciale n’est nécessaire, malgré la proximité de Montfleury avec un aéroport genevois très fréquenté.

L’augmentation du recyclage par GESA des matériaux provenant des chantiers genevois et le recyclage des gravats de démolition fournis localement se traduisent par une moindre exploitation traditionnelle des carrières pour les produits minéraux de la société. Le trou de la gravière de Montfleury ne se comble que lentement, 80 % du béton étant récupéré, les gravats de démolition et les autres dépôts 

Avant la visite du site de GESA à Montfleury par Aggregates Business, David Suppliciau, chef de projet pour la société mère de GESA, Gestrag, une entreprise de génie civil, a présenté les projets attrayants de GESA visant à développer le traitement des matériaux sur le site. « Nous avons environ un million de m³ de gisements de matériaux que nous pouvons encore extraire sur notre site actuel et les autorités locales nous ont accordé l’autorisation de construire un tunnel sous une route afin de nous permettre d’accéder à un nouveau site d’extraction. Nous prévoyons de commencer à y extraire des matériaux dès le mois de juillet de cette année. »

M. Suppliciau, qui a rejoint Gestrag/GESA en juin 2022 après avoir travaillé pour Implenia, une autre importante entreprise suisse de génie civil, explique que le nouveau site d’extraction dispose d’un gisement d’environ 15 millions de m³ et que GESA possède un permis d’extraction et de traitement des matériaux jusqu’en 2042 au moins. Les couches de recouvrement du nouveau site, d’une épaisseur de 9 à 12 mètres, serviront à remblayer la zone d’extraction abandonnée sur le site actuel de la carrière de GESA.

« Nous vendons du gravier pour toutes sortes de bétons. Nous produisons également notre propre béton et avons deux partenaires locaux qui le produisent avec nos matériaux », ajoute M. Suppliciau. « Nous produisons également des graviers de différentes tailles à partir d’un mélange de minerais pulvérulents et de sable pour les canalisations [de travaux publics]. Nous avons surtout une clientèle très locale, ainsi que quelques clients français qui prennent des matériaux que nous ne pouvons pas traiter. Le traitement du gravier que nous recevons de l’extérieur de Montfleury est notre priorité. De nombreux travaux de démolition ont lieu à Genève, faute d’espace pour s’agrandir, et ces matériaux doivent être traités méticuleusement avant d’être réutilisés. La situation est très différente de celle que j’ai connue à mon arrivée à Genève il y a six ans. Ensuite, j’ai été surpris par le manque de recyclage des déchets issus des matériaux de construction. »